Le tribunal de grande instance de Paris

Récit du pilotage d’un projet complexe

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Les entretiens de la maîtrise d’ouvrage
13 octobre 2022 17h00 - 19h00

Autour de la table de cette première édition des « Entretiens de la maîtrise d’ouvrage » : Marie Luce-Bousseton, directrice de l’Agence publique pour l’immobilier de la justice (APIJ) et de l’établissement public pour le palais de justice de Paris (EPPJP), moment de la construction du TGI, et Yves Lansoy, son adjoint au sein du second établissement, ainsi que Bernard Plattner, architecte, associé à cette époque à Renzo Piano Building Workshop. Tous ont exprimé l’extraordinaire challenge qu’a représenté ce projet fédérateur.

Trois parties étaient aux premières lignes : l’EPPJP, établissement public pour le palais de justice de Paris (EPPJP), auquel l’APIJ a mis à disposition des moyens humains et matériels pour assurer sa mission. Cette petite structure très réactive de quinze personnes a su établir une relation de confiance avec Bercy et a bénéficié de l’implication sans faille et très directe des hauts magistrats. L’EPPJP, donc, a passé un PPP, intégrant la conception, la réalisation et l’exploitation d’une durée de 30 ans pour le TGI avec la société de projet créée par Bouygues, Arelia. Laquelle, aux termes du dialogue compétitif, a passé un contrat avec le Renzo Piano Building Workshop (contrat qui ne prévoit pas que le maître d’œuvre fasse les plans d’exécution – ce que Bernard Plattner souligne comme une « ambiguïté terrible », qui a donné lieu à une quantité astronomique et absurde de réserves).

Les trois entités pèsent chacune leur poids, ont une force d’expérience et de compétence. C’est sans doute grâce à cette force qu’un dialogue à trois a été possible – dialogue qui n’est pas une évidence dans le cadre de ce type de contrat global. En effet, la difficulté du PPP vient de ce que la personne publique n’est pas le maître d’ouvrage, or l’architecte a besoin de travailler avec la personne publique notamment sur le sujet de la programmation. Les réunions à trois proposées par le maître d’œuvre, se sont révélées productives – et fort nécessaires en cas de modifications de programme.

Les clauses du contrat permettaient à l’EPPJP d’être exigeante et ferme avec le partenaire privé. « Mais au final, public et privé, tout le monde prenait conscience de l’ampleur du projet qui dépassait tout », résume Marie-Luce Bousseton. Le PPP semble avoir ici fait la preuve de son efficacité, tant les dispositifs de contrôle étaient nombreux sur les volets conception et réalisation.

Les adhérents de l’iMOA pourront visualiser la captation vidéo de l’entretien dans l’espace adhérent.

  • Nicolas Fussler
  • Nicolas Fussler
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