Conférence de la Solideo et visite experte sur le thème « JO 2024 : l’implication des maîtres d’ouvrage de l’IMOA »
La seconde journée des « visites expertes » de l’IMOA, stade Yves-du-Manoir, a débuté par une intervention de Philippe Rozier, DGA en charge de la supervision et des programmes de la Solideo. Rien d’anodin dans les propos tenus tant le projet d’ensemble des JO 2024 est hors norme – à commencer par la trentaine de maîtrises d’ouvrage, près de la moitié travaillant notamment sur un espace relativement concentré à cheval sur les communes de Saint-Ouen, Saint-Denis et L’Île-Saint-Denis pour le village des athlètes. Particularité : la maîtrise d’ouvrage a été confiée aux exploitants futurs ou actuels : Ce qui engage à la mesure et favorise le dialogue entre les besoins de l’événement et ceux de l’héritage avec les exploitants.
Autre chiffre d’importance : les 64 ouvrages olympiques sont à livrer ensemble a quelques mois d’écarts (entre décembre 2023 et avril 2024) – sachant que seule la moitié est directement liée au sport (compétition et entrainement), le reste répondant à des besoins d’aménagement liés à la tenue des jeux, le déplacement de deux écoles ou la réalisation de passerelles par exemple. Le point qui a le plus captivé l’audience est la méthode de supervision concoctée par la Solideo. Chaque ouvrage fait l’objet d’une convention d’objectifs signée dès le début par les parties prenantes. Et il s’agit de s’y tenir : calendrier, budget, ambitions environnementales et sociales… tout est consigné, le programme de l’héritage comme celui des jeux. La revue des projets se fait tous les mois, et la gestion des écarts et de leur impact sur le calendrier est suivie au fur et à mesure. Evidemment, la rationalité de la méthode ne dispense pas de devoir faire face aux aléas inévitables à gérer au jour le jour.
Les participants à la matinée à Colombes ont ensuite visité l’un des 64 projets estampillés JO 2024 : le stade Yves-du-Manoir. Le centre sportif fait l’objet du réaménagement complet de ses 18 hectares et de la construction de deux bâtiments neufs pour lesquels le bois est privilégié. Le stade mythique des JO de 1924 est promis à devenir un équipement structurant pour le territoire à travers la discipline du hockey sur gazon.